Dans son editorial du New York Times de ce jour, Paul Krugman rejoint le club de la finance primitive (ou encore "de la banque classique") dont j'ai exposé l'analyse sur ce blog le 22 mars ("Pour une finance primitive"). Il reconnait les mérites de Raghuram Rajan, de l'université de Chicago, qui avait annoncé dès 2005 les ravages que la surfinanciarisation à hauts risques développée avec enthousiasme par les milieux bancaires et les ingénieurs de la finance, pouvait causer à l'économie en cas de crise de réajustement. Il ne cite pas Amar Bhidé qui a, le premier me semble-t-il, articulé la thèse d'un retour à la banque "classique", dissociée des autres intermédiaires financiers à stratégies plus risquées. Et il rejoint aussi les auteurs de The Baseline Scenario qui soulignent la nécessité de revenir à des banques de plus petites dimensions, se limitant aux activités traditionnelles de prêt, qui ne disposeraient plus d'appuis politiques massifs, et qui ne seraient plus "too big to fail".
Le club de la banque classique devrait attirer de nouveaux adhérents chez les économistes dans les mois qui viennent.
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