Sous le titre « French banks surge on state injection » le Financial Times du 21 octobre explique la décision du gouvernement français d’injecter 10,5 milliards d’euros dans les six plus grandes banques françaises « in an effort to shore up their balance sheets and ensure they continued to provide credit to consumers and businesses. » Le Crédit Agricole recevrait € 3 milliards, BNP Paribas € 2,55 milliards, Société Générale € 1,7 milliards, Crédit Mutuel € 1,2 milliards, Caisse d’Epargne qui vient récemment de se distinguer, € 1,1 milliards, et les Banques Populaires € 0,95 milliards.
« The move was indispensable if banks were to be ‘in a position to properly finance the economy’ said Christine Lagarde, finance minister, on Monday night ».
Pourtant, “until then, France’s banks had given no indication they were interested in accessing a 40bn euros recapitalization fund unveiled by the government last week”.
En conséquence de quoi l’initiative gouvernementale n’est pas perdue pour tout le monde, y compris pour ceux qui, apparemment, ne demandaient rien:
« Crédit Agricole shares gained 12.7 per cent by Tuesday midday, BNP Paribas rose 8 per cent while SocGen shares were up 9.3 per cent, outperforming the benchmark CAC-40 average”.
Est-ce qu’au moins les actionnaires de ces banques auront à supporter une partie de cet effort de recapitalisation? Selon le quotidien de la City « The capital will come in the form of subordinated loans that are repayable after other debts have been met, do not dilute existing shareholders and do not require a change in dividend policy ». En d’autres termes les actionnaires actuels conservent l’intégralité de leurs droits sur les bénéfices, qui sont, en revanche, confortés par l’injection de capitaux publics. Les contribuables apprécieront.
On comprend mieux alors la hausse des cours boursiers des banques concernées….
Enfin, toute la manœuvre reçoit la bénédiction des autorités européennes de la concurrence :
« The French finance ministry said that the plan, agreed in principle with the banks, was subject to approval of the European Commission’s competition authorities ».
On n’en espérait pas moins, tant des banques concernées, que des autorités européennes de la « concurrence ».
Note finale : ces informations sont fournies par la presse d’un pays notoirement réservé à l’égard de la centralisation européenne. Une fois de plus la valeur de l’indépendance et de l’autonomie des autorités politiques nationales, en concurrence les unes avec les autres, est démontrée, dans les faits.
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