Saturday, October 18, 2008

La concurrence des politiques

La crise financière ressuscite l'apologie de la centralisation européenne, que l'on croyait oubliée depuis l'intense campagne de propagande préparant le passage à l'Euro de 1999. On sait que toutes les promesses de l'époque étaient fausses (voir mes articles sur ce thème, avant et après l'unification monétaire, sur mon site http://www.jjrosa.com). De tous cotés on entend préconiser plus de coopération européenne, ou mieux encore la création d'un gouvernement central de l'Union, comme seul moyen d'atténuer les difficultés actuelles.

Mais faisons un rêve: la Grande-Bretagne est enfin entrée dans la zone Euro, qui comprend donc désormais 16 membres sur les 27 pays de l'Union. Il s'ensuit que Gordon Brown n'a pas autorité pour lancer son plan de recapitalisation des banques. De ce fait, le plan n'est pas entré en vigueur, et il n'a pu être imité et adopté par les autres pays européens, à commencer par la France qui tente de s'en attribuer la paternité. A la place, nous avons droit à l'indécision, que l'on connaît aussi, et aux petits pas de Jean-Claude Trichet qui pèse au trébucher les réduction homéopathiques des taux d'intérêt. Nous laissons aux spécialistes le soin d'évaluer, en économie-fiction, ce que seraient les conséquences de cette centralisation si fortement souhaitée de la décision gouvernementale.

Moralité: la concurrence est productive de diversité, et donc de chances d'obtenir des solutions plus efficaces, y compris la concurrence des politiques étatiques. Mieux vaut la concurrence d'Etats indépendants, qui peuvent néanmoins coopérer, que la collusion et le monolithisme centralisateur.

No comments: