De Casey Mulligan (professeur à Chicago) dont le blog Supply and demand (in that order) fournit un contrepoint salutaire au catastrophisme ambiant, une mise au point sur l’évolution de l’économie américaine (16 février, http://caseymulligan.blogspot.com).
Alors que les responsables politiques ne cessent d’évoquer le spectre de la Grande Dépression, le Bureau of Economic Analysis vient de montrer que la récession en cours est en réalité modérée au regard des précédents historiques. Ainsi l’annonce faite le 26 janvier d’un taux de croissance annualisé de – 3,8 % au quatrième trimestre de 2008 signifie en réalité que la dépense globale américaine a été inférieure de 1 % entre octobre et décembre à ce qu’elle était en juillet-septembre. Il faudrait que ce chiffre soit répété encore dans chacun de trois prochains trimestres pour que la baisse atteigne les 3,8 % qui font les gros titres de la presse.
Certes – 1% ce n’est pas agréable, mais c’est à rapprocher de ce qui s’est passé durant la récession de 1990, et pour l’instant c’est bien inférieur au ralentissement trois fois plus marqué de 1981-1982, toujours aux Etats-Unis. Rien de comparable avec les évolutions en chute libre de 1929-1930.
Pour Mulligan les politiques des deux bords exagèrent très fortement les difficultés économiques actuelles. Cui bono ?
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