L’administration américaine base ses prévisions budgétaires sur une croissance de l‘économie atteignant les 15,6 % (en termes réels) entre 2008 et 2013. Il y aurait ainsi une baisse de 1,2 % cette année (ce qui s’accorde assez bien avec les analyses de Casey Mulligan souvent évoquées ici, et ce qui constituerait une récession relativement modérée si l’on se rappelle que la baisse d'activité avait atteint les moins 1,9 % en 1982 par exemple) mais suivie ensuite d’une croissance de 4 % par an en 2010, 2011, 2012 et 2013. C’est cette anticipation très optimiste qui soutient l’ambition gouvernementale de ramener le déficit budgétaire à 3 % en 2013.
Greg Mankiw, sur son blog, a critiqué cette « vision rose » de la conjoncture future. Paul Krugman l’a alors accusé d’avoir sur cette question l’esprit « délibérément obtus ». Et Mankiw de répliquer en proposant à l’éditorialiste du New York Times de mettre en jeu l’argent de son prix Nobel dans un pari avec lui sur la croissance future, pour profiter ainsi facilement de sa prétendue incompétence! La controverse est vigoureuse et l’on en vient à tester enfin sérieusement les divergences d’analyses …
D’après l’éditorial du 12 mars du Washington Times (« Too rosy for even a Nobel Prize winner? »), Krugman ne donne pas suite : il ne semble pas pressé de miser son propre argent sur la politique économique Obama. Mais qui a dit que l’économie était une science morose ?
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