Paul Krugman a interrompu pour une fois son activité principale qui était d'exprimer, colonne après colonne dans le New York Times, sa détestation des républicains en général et de George W. Bush en particulier, pour revenir - et c'est un plaisir - à son vrai talent, celui d'économiste.Il signe aujourd'hui dans ce journal un commentaire soulignant que la Réserve Fédérale conduite par Ben Bernanke semble avoir réussi à écarter le danger d'une crise financière majeure renouvelant les affres des années 30, mais elle est, du coup, critiquée par beaucoup d'économistes, au motif qu'elle nous entraîne dans un remake de la stagflation des années 70.
Krugman estime - et je le rejoins volontiers - que cette éventualité n'est guère probable, car l'on ne voit se manifester aucune spirale des salaires et des prix qui conduirait à terme à une inflation à deux chiffres. Au contraire, les demandes salariales ne semblent pas réagir aux annonces d'inflation, ni aux Etats-Unis, ni en Europe.
Il s'ensuit qu'un relèvement des taux d'intérêt d'intervention des banques centrales n'est certainement pas opportun dans le contexte actuel. Il ne faut pas céder à l'hystérie anti-inflationniste dans nos économies où les taux d'inflation restent dans la moitié ou le tiers inférieurs de la zone à un seul chiffre. Et l'histoire se répète rarement.
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